Coll. Euler

C’est en 1853 à Lugnorre au Mont Vully, qu’Henri Euler tourne la clef de sa malle, enfermant « pour toujours » son attirail de peinture. Il confia le tout à un ami et bien plus tard, il avoua : « Personne ne saura ce que j’ai souffert, en fermant ma boîte à couleurs. J’abandonnai la joie de ma vie ».
Henri Euler est né à Avenches, le 21 avril 1813, où son père était pasteur. Après la mort de son mari, sa mère se rendit à Lausanne. Henri, son frère, ainsi que sa sœur y suivirent les écoles et y firent leurs études. Henri aurait bien voulu devenir peintre, mais il dût obéir à sa mère : elle souhaitait qu’il suive les traces de son père et deviennent pasteur. Après deux ans d’études, qui lui parurent pénibles, il quitta l’université. Il se rendit à l’atelier d’un peintre pour y acquérir les connaissances fondamentales du métier. Plus tard, il suivit les cours de l’Académie de Munich où il resta pendant 5 ans. Il entreprit de nombreux voyages qui le conduisirent entre autres, jusqu’en Turquie. De 1846 à 1848/9, il travailla à Paris, puis partit pour l’Italie en 1849. Il revint découragé et désenchanté. Dès lors, il est persuadé que sa vocation n’est pas celle d’un peintre mais bien celle d’un serviteur de Dieu.
De retour à Lausanne, il termine ses études et, en 1863 il est nommé pasteur de la commune protestante de Villefranche près de Lyon. En 1857, il répondit à l’appel de l’église libre du Canton de Vaud ; il travaille comme évangéliste jusqu’à sa mort, survenue le 29 juin 1866. Deux petites-nièces, résidentes à Cossonay, héritières du contenu de la malle, fermée en 1853 par Henri Euler. C’est là que Franz et Hanni Kohlbrenner ont découvert ces témoins de cette époque mouvementée. Ils ont fait l’acquisition des dessins, aquarelles, carnets de croquis, quelques peintures et lettres originales. Cette collection a déjà été exposée à Morat, à Orbe et à Romainmôtier.

Oeuvres Euler série 1

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